Posté le 14 décembre 2012 à 23:17 | Sujet : Spec Ops : The Line - The horror ... The horror ...
Spec Ops : The Line est un TPS ( Third Person Shooter ) qui nous place dans la peau d'un commando envoyé en éclaireur dans un Dubaï ensablé afin de trouver des indices sur la disparition d'un bataillon de l'armée américaine : le 33ème régiment.
Ce jeu est sorti en juin 2012 sur PC, Xbox 360 et Playstation 3.
Un synopsis pas du tout alléchant qui nous fait penser que l'on va se retrouver face à un Call of Duty-like où les bons américains vont devoir sauver leur patrie en allant s'attaquer au monde arabe.
Et pourtant …
Nous contrôlons donc le capitaine Martin Walker, chef de l'escouade Delta composée également du sergent Lugo, expert dans les fusils de précision, et du lieutenant Adams, spécialisé dans les armes lourdes et la furtivité.
Nous ne savons pas grand chose de ces hommes si ce n'est que le capitaine Walker avait déjà rencontré John Konrad, le chef du 33ème régiment lors d'une mission à Kaboul. Malgré toute l'estime que Walker porte en ce héros de guerre, Kaboul reste un passif qu'il n'est pas nécessairement bon d'évoquer.
Dépêchés pour ce qui s'avérait être une simple mission reconnaissance ( retrouver l'escouade du 33ème régiment qui avait pour but d'évacuer Dubaï depuis plusieurs semaines), les trois hommes se font très vite attaquer de toutes parts par les occupants. D'abord, des autochtones puis des soldats américains. Oui, j'insiste bien là-dessus. Ce jeu est loin d'être aussi manichéen que l'on peut penser.
En ces lieux, la folie a gagné l'esprit de chacun.
Au cours de ce périple de vérité, le groupe Delta fera face à toutes les horreurs possibles dans l'univers de la guerre. Vous ne cesserez de joncher des cadavres dans les conditions les plus atroces. Qu'a-t-il bien pu se passer dans cette ville coupée du reste du monde ? Ces horreurs sont-elles l'oeuvre de ce 33ème régiment ? A cela s'ajoute la présence de la CIA présente pour des raisons inexpliquables. Pourquoi Dubaï est-elle devenue le théâtre de ces horreurs ? Comment ? A cause de qui ? Qui est réellement le mal nécessaire au sein de ce champ de bataille ?
Malgré cette recherche de vérité, Walker découvrira bien assez tôt que chacune des décisions qu'il a du prendre à Dubaï amènera à son tour son lot de répercussions.
Malheureusement, les trois hommes apprendront à leurs dépens qu'ils viennent de mettre les pieds dans un enfer qui va les faire sombrer à leur tour dans la démence même de la guerre ( que ça soit d'un point de vue physique ou psychologique).
Chacun terminera marqué par cette aventure … Walker, Lugo, Adams et le joueur.
Parlons d'abord du jeu.
Alors graphiquement, ce n'est pas techniquement ce qui se fait de top mais toujours est-il que le jeu dispose d'une bonne patte artistique, d'un excellent jeu de couleurs et de lumières.
On ressent un réel contraste entre le Dubaï d'antan ( on sera amener à traverses d'anciens hôtels par exemple ) et celui dévasté par la guerre, ensablé. Voir ces buildings pris dans les catastrophes naturelles est assez saisissant.
Pour ma part, je me contenterais juste d'affirmer qu'on ressent cette dimension Apocalypse Now dans le jeu de couleurs assez chaud et fluide mais qui se ternit au fur et à mesure de l'aventure. Et croyez-le ou non, ce n'est pas la dernière fois que vous lirez ce titre.
A vrai dire, la véritable faiblesse du jeu est de se contenter d'un gameplay assez basique.
Un Third Person Shooter dans la veine d'un Gears of War avec un système de rush, de couverture, de tir à l'aveugle, de grenades etc. Bref, cela n'empêche pas la qualité de celui-ci surtout quand on voit à côté des jeux comme Resident Evil 6 qui parviennent à rendre leur système de couverture anti-ergonomique.
Un système classique mais solide et efficace. Cela peut déplaire ou décevoir étant donné qu'il n'existe pas de personnalisation ou d'autres choses du genre. C'est vraiment dommage d'un certain point de vue mais cela reste juste un support pour amener le scénario. Ceci étant dit, les combats se montrent assez corsés avec une I.A. À la hauteur. Les deux comparses sont loin d'être des boulets et il est très simple de leur indiquer une cible prioritaire ( tuer des snipers est une spécialité de Lugo) ou de leur demander de flasher le champ de bataille à coup de grenades.
Si je pète cette vitre, certains vont avoir du sable plein les chaussures !
Une idée intelligente en complément de la survie au sein de Dubaï est justemment que les munitions ( comme l'eau ) sont très rare à Dubaï. Il vous sera nécessaire de dépouiller les cadavres voire même d'exécuter volontairement des soldats déchus pour récupérer ces précieuses munitions ...
De plus, le boulot au niveau du son est juste extra ! Que ça soit les balles qui sifflent, les échos mais surtout, on s'y croirait vraiment ! Notre escouade gueule comme des démons sur le champ de bataille. Non, clairement, on est pas passif. On est au coeur de l'action. Il y a même quelques petites touches personnelles dans les combats comme par exemple, si on se fait canarder pendant un rush, notre personnage fera une glissade le nom d'un obstacle pour éviter un maximum de tir. Même un Call of Duty pourtant très soigné à ce niveau-là ne m'a jamais livré une telle baffe au sein d'un champ de bataille que ça soit dans l'immersion des personnages ou le boulot du son juste remarquable. Un gameplay simple, pas trop rigide pour une immersion hallucinante.
Je précise également que l'univers ensablé de Dubaï est en réelle cohérence avec le gameplay.
Il vous sera amené de tirer dans des vitres pour recouvrir vos adversaires de tonnes de sables. De même, vos grenades soulèveront des nuages de sable assez épais.
Pour finir, il y aura bien entendu de multiples tempêtes de sables au cours de votre périple. Celles-ci pourront contextuellement vous mettre en mauvaise posture, vous, ou bien les ennemis. Ou bien tout le monde.
Au niveau de la bande-son, c'est le perfect. Vous allez enchaîner les musiques rock et metal mais également de nombreux morceaux très années sixties qui grésilleront dans les différentes enceintes de Dubaï. Imaginez un gunfight indiablé sur fond de Hush du groupe Deep Purple. Voilà.
Il ne manque plus que This is the end de The Doors pour que ça dépasse la perfection ...
On reste dans le même ton qu'Apocalypse Now ( encore une fois ), et il y a même une référence assez remarquable au film où on nous dessert de la musique classique en direct ( Dies Irae de Verdi qui se substitue à La Chevauchée des Valkyries de Wagner) … alors que l'on fuit un hélicoptère ! Robert Duvall n'est pas très loin ...
J'en viens au scénario.
On nous place donc dans un univers absolument pas manichéen où on constate donc la stupidité de la guerre mais surtout, la manière dont elle bouleverse chacun des acteurs qui sombre dans la folie et l'horreur...
Et quand je parle de folie, ce n'est pas juste montrer qu'il n'a plus toute sa tête. Non, c'est infiniment plus subtile que ça. Et c'est encore plus marquant lorsque, nous, joueur, optons pour des choix moraux instinctifs qui n'ont rien d'humain. La folie, c'est aussi ça.
De même, n'allez pas penser que l'horreur se limite à voir quelques cadavres et des gens avec un bras en moins. C'est fait avec une telle mise en scène qu'on ne peut que confirmer le même dégoût que les personnages face à ce spectacle désolant. Vouloir créer le dégoût semble simple et pourtant, c'est une réelle question de mise en scène … et d'interactivité !
Et croyez-moi, vous allez faire la pire chose jamais vu dans un jeu vidéo. Certainement, la plus traumatisante. Vous allez vous sentir comme la plus profonde des merdes après ça ...
Car oui, on nous proposera divers choix moraux dans le contexte de l'action à certains moments. Ceux-ci contribueront à nous plonger dans la folie car au sein d'une guerre sale, il n'y a pas de bon choix. C'est choisir entre la peste le choléra et pourtant, pour survivre, il faut forcément se salir les mains et assumer nos actes. Il nous arrivera toujours de nous demander si on a fait le bon choix même si on sait qu'il n'existe pas de bonne réponse.
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Le plus intéressant reste le fait que des discordes avec nos deux compagnons arriveront très fréquemment suite à ces choix étant donné de la gravité relative de ceux-ci en leur contexte ( ceux-ci ne représentent pas le bien et le mal, mais plutôt deux oppositions de point de vue même si aucun d'entre eux n'est plus acceptable qu'un autre). L'histoire nous propose donc de vivre en fonction de nos choix. Aucune de nos décisions ne changera le cours du jeu. Non, chacune de nos décision nous travaillera, nous et Walker. Le but du soft n'est donc pas d'aider au mieux Walker à surmonter le décor mais bel et bien à l'accompagner jusque dans cette descente vers les enfers …
Lisez ce spoil si vous voulez. Je ne décris pas le contexte de la scène, juste les faits et l'évolution dans lequel le jeu vous plonge à travers ces choix moraux.
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Dans Call of Duty Modern Warfare 2, il y avait une scène qui avait fait polémique car vous aviez la possibilité de jouer un agent infiltré parmi des terroristes qui tue des innocents dans un aéroport en canardant tout ce qui bouge. Vous vous souvenez peut-être de cette scène ?
Le but est la polémique même si on peut se sentir coupable et on ne décide de pas tirer sur eux durant le niveau ( cependant, les Call of Duty restent des monstres de mise en scène, pas d'immersion ).
Dans Spec Ops : The Line, vous aurez l'occasion de tirer sur des civils à un moment mais il y a de forte chance que ça soit la folie avant même la raison qui amène à opter pour ce choix au point de grincer des dents et de trembler avec votre gachette comme vous l'aurez fait avec le percuteur d'un vrai fusil. Ca reste pour moi un des plus grands choix moraux du jeu vidéo ( au même titre que les épreuves d'Heavy Rain ou que la fin de MGS3) tant tout est amené au sein de la folie même. Je ne peux pas en dire plus sur le contexte. Sachez juste qu'au début du jeu, cette optique de choix aurait été impossible psychologiquement ou humainement ( pour nous ou pour Walker), dans ce passage, nous ne sentons pas mal à l'aise de commettre l'irréparable, nous n'arrivons plus à distinguer au même titre que le personnage principal ce qu'est le mal ou la folie dans une guerre. Et bien sûr, cette folie s'est progressivement empreignée à notre insu. N'y voyez pas encore une fois un changement radical même malgré certains effets stylistiques visuels.
Le film "L'échelle de Jacob" fait lui aussi un bon usage d'éléments fantastiques pour faire le lien avec les violents traumatismes d'après-guerre et la réalité dans laquelle Jacob vit.
Il en résulte une cohérence continuelle et scénaristique derrière ces effets.
Bref, ce qui est à Dubaï reste à Dubaï …
Un point de vue extérieur à ce décor ne peut pas comprendre la folie que l'on peut ressentir passé cette expérience de jeu. Ce fut d'ailleurs notre cas au début du jeu, ce dont je parlais au début ...
On ne quitte pas Dubaï comme on y est entré ...
Que dois-je dire sur Martin Walker ? Pour ma part, une des plus grandes évolutions in-game d'un personnage de jeu vidéo couplé à l'immersivité du soft. Ce n'est pas un personnage sans background. Disons qu'il possède un certain passif mais qui rien n'est insisté pour en faire un surhomme déjà torturé. C'est aussi la preuve que la guerre peut détruire n'importe quel homme même sain d'esprit.
Bref, j'ai partagé toutes les horreurs avec Martin Walker. L'ending du jeu est une macabre et monstrueuse surprise avec un génie de la mise en scène que je ne spoilerais pas ( le jeu dispose de plusieurs épilogues et chacun d'entre eux dispose d'un soin juste exemplaire). Jamais je n'ai vu un quota de fins avec une qualité scénaristique, cohérente et logique aussi hors-norme sur l'ensemble des fins du soft. Pour moi, Spec Ops : The Line se range sans problème aux côtés d'Apocalypse Now ou de Voyage au bout de l'enfer. D'ailleurs, pour anecdote, le prénom de Walker ( Martin) est apparemment un hommage à Martin Sheen qui jouait le Capitaine Willard dans Apocalypse Now.
De manière progressive, Walker sera de plus en plus initié à pénétrer dans l'antre de la folie. Ca se verra de manière nette avec toutes ses blessures, cicatrices et brûlures récoltées au combat mais aussi dans son comportement. Walker sera davantage plus agressif au fur et à mesure de l'aventure que ça soit dans sa manière de faire, de combattre ou même simplement de parler. Ce jeu, c'est une montée crescendo sur tout et le plus formidable, encore une fois, c'est que le joueur partage les mêmes sentiments que Walker au-delà de cette perte d'équilibre mental ( pas seulement vis à vis des hallucinations auditives et visuelles).
J'aime l'odeur du phosphore blanc au petit déjeuner ...
Je peux juste dire que c'est le meilleur ending que j'ai jamais vu dans un jeu vidéo non seulement parce qu'il est très intelligent mais il reste surtout dans la continuité du récit peu importe le dénouement final. On est très loin de ce que soi-disant certains affirment être un buzz (ça veut dire qu'ils n'ont jamais été plongés au coeur du scénario ou qu'ils ne l'ont carrément pas compris ).
Tout ça pour dire que le jeu m'a tellement bouleversé en tant que joueur actif.
J'hésite à vous spoiler mon ressenti sur la fin ... Lisez si vous voulez mais ça ne décrit pas un événement du scénario. Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Le suicide est un choix qui nous est proposé à la finalité du soft même si ce n'est pas à lui auquel beaucoup pensent en premier. Croyez-le ou non, je me suis suicidé de mon plein gré tant le poids sur la conscience que je me trimballe avec Walker depuis le début du jeu devenait réellement insupportable.
Jamais un suicide dans une histoire ne m'aura autant semblé si libérateur que ça soit pour moi ou pour Walker …
Et le choix de suicide est je pense quand même relativement rare dans un jeu vidéo. Ce n'est pas pour rien qu'ils l'aient inclus surtout dans un jeu aussi profond psychologiquement.
Bref, encore une fois, ça reste un scénario d'exception sur le thème de la guerre. Et le rapprochement avec le chaos de la guerre d'Apocalypse Now n'est pas anodin. Spec Ops : The Line s'est inspiré du même ouvrage à savoir Heart of Darkness ( de Joseph Conrad).
N'en attendez pas non plus un scénario à la Metal Gear. Le background écrit n'est jamais très présent. C'est un jeu qui se ressent. Je pense clairement préférer Spec Ops : The Line bien que celui-ci soit très différent ( plus cru, moins philosophique). Prenez Bioshock : Si on découvre la folie de l'univers, c'est à la fois en s'y « balladant » mais aussi en récupérant des notes d'antan qui mettent en mal cette folie progressive.
Ou dans un autre contexte, prenez Resident Evil 2 et 3. L'horreur et la dévastation se ressentent dans l'univers en lui-même mais les notes nous indiquent à quel point tout a pu changer.
Spec Ops : The Line fonctionne de la même manière avec une implication beaucoup plus forte en terme d'immersion. On ne fait pas que ressentir la folie, on la vit et on comprend mieux les déboires du 33ème régiment et ce qui les a conduit à tomber à leur tour dans la folie … Et croyez moi, c'est tout aussi bien travaillé que la folie de notre escouade.
Bon, je n'ai pas parler de la durée de vie. Une dizaine d'heures suffit pour la campagne solo et je ne suis pas en mesure de dire grand chose sur le multi ( mais apparemment il semble être assez bon).
Le jeu est à 20 euros neuf et si vous cherchez à vous le procurer en dématérialisé comme sur Steam, vous le trouverez facilement à 10 ( voire 5 euros s'il tombe bien) selon la période.
Spec Ops : The Line rate le coche en étant un jeu pas ambitieux sur la forme ( un TPS qui fonctionne bien même si pas original mais qui dispose d'une excellente immersion in-game) mais il serait vraiment trop facile de lui en tenir pour ses mécaniques de gameplay. Il se rattrape et nous délivre une des plus profondes expériences vidéoludiques du jeu vidéo à travers son ambiance apocalyptique et sa mise en scène crescendo qui vous plongera dans l'horreur d'un conflit qui dépasse votre entendement.
Je suis même assez surpris car là où Catherine m'avait livré une baffe d'immersion et de maturité absolument hors du commun ( et facilement devant Heavy Rain ) il y a de ça quelques mois, Spec Ops : The Line a réussi à faire mieux la même année.
Malgré toutes les éloges que je peux faire sur ce jeu, il n'est pas garanti que vous ressentez l'expérience du même point de vue que le mien. Pour être franc, je suis plutôt insensible aux jeux axés sur la poésie ( Shadow of the Colossus, Braid, Okami ou ICO me laissent de marbre à ce niveau là mais j'arrive à prendre ce plaisir sur Journey, Chrono Cross ou Trine 2). Le ressenti, ça ne se commande pas.
Je suis par contre très friand d'expériences de jeux matures qui laissent questionner le joueur au-delà de l'aspect jeu ( ou en interaction ).
Un Silent Hill 2 aussi est mature par exemple mais personnellement, je le perçois plus comme une histoire extérieure à nous, joueur. Pleurer la mort d'Aeris, je l'associe à la tristesse du moment, pas à mes sentiments réels en tant que joueur.
Pour ma part :
Meilleur ending.
Meilleur scénario du jeu vidéo ( il a dépassé Silent Hill 2 dans mon estime sans crier gare).
Et meilleure évolution pour un personnage dans le jeu vidéo ( je le considère égal à l'évolution d'un Squall ou d'un Clad mais dans une mesure, une thématique, une immersion et un contexte totalement différent ... cependant, Walker m'a beaucoup plus parler).
Disons qu'avec ce dernier point, je pense vous rendre sceptique.
Pour moi, Martin Walker dispose d'un des plus gros travail comme personnage de jeu de guerre et accessoirement du jeu vidéo. Vu le gabari de soldat américain de base, on le dirait pas comme ça pourtant.
Disons que le traitement est clairement différent entre lui et un Squall. Les deux sont des êtres tout ce qu'il y a plus de normaux ( Squall semble complexe mais c'est parce que la voix-off l'aide) qui vont évoluer progressivement au contact d'un inconnu qu'ils ne maitrisent pas ( amour / guerre ).
Squall va évoluer en confrontant ses pensées, son ressenti alors que pour Walker, ça va se passer par la dureté de l'environnement dans lequel il évolue, dans le poids de la conscience de ses actes, dans sa façon de parler, de se comporter, de voir les choses autour de lui et surtout son jeu d'acteur ( motion capture du visage), sa voix.
Bref, la manière d'évoluer pour un personnage de jeu vidéo n'est plus la même mais le travail reste intact.
Malgré les apparences, cela reste ma plus grande expérience vidéoludique dans un jeu vidéo.
Posté le 16 décembre 2012 à 07:23 | Sujet : Spec Ops : The Line - The horror ... The horror ...
Ta présentation super bien détaillé m'a donné envie de me pencher sur le jeu. Sa à l'air magnifique d'après ce que tu peut en décrire donc sa vaut le coup d'oeil. The easiest way to destroy your enemy is to take them down from the inside, right?
Posté le 16 décembre 2012 à 13:55 | Sujet : Spec Ops : The Line - The horror ... The horror ...
Yep, il mérite le coup d'oeil.
Pour le moment, j'ai convaincu Sieg ( et d'autres extérieurs au forum ) mais je me doute que ce n'est pas un jeu qui plaira à tous, surtout sur ce forum.
Il faut accepter l'expérience de jeu et je doute que tout le monde ici ait envie d'une expérience subversive voire dépressive. C'est comme si tu voulais voir un film qui n'a pas pour vocation de faire passer le temps ou d'être super joyeux, réjouissant et qu'au lieu de ça, il va te coller une baffe psychologique qui va te heurter et te marquer pendant des semaines ou des mois.
Si on est fan d'Apocalypse Now ou d'expérience psychologique, ça plaira forcément.
De même, il faut accepter de juger le personnage principal par rapport à son époque. A vrai dire, c'est comme je disais en comparant Squall et Walker. Les deux sont obligés de véhiculer un message d'une certaine manière, d'être étudiés par rapport aux moyens d'une console. Le fait d'avoir un personnage principal qui se sent vivant comme nous dans le jeu n'est pas un mal, on ne perd pas le repère "jeu vidéo" pour autant même si ce dernier a un facial qui parle pour lui et une voix. D'autant que même s'il existait des mimiques à l'époque des RPG SNES ou PS1, le travail reposait en grande partie sur l'écriture globalement non ? Là, c'est l'inverse. Le travail sur le ressenti prime avant la quantité d'écriture.
Et puis, comme j'ai dis : la différence entre Squall et Walker est l'immersion et pour ma part, ça amène un écart de ressenti juste hallucinant.
Et puis quel ending encore une fois ... Un ending choc aux premiers abords mais par la suite, j'ai beau le revoir, le revoir et encore le revoir, je me dis que jamais un ending ou une histoire n'aura jamais été aussi bien pensée, aussi bien intelligente et aussi bien écrite ( la fin est juste un chef d'oeuvre dans son propos).
[Ce message a été édité par son auteur pour la dernière fois le 16 décembre 2012 à 14:00]
Posté le 16 décembre 2012 à 17:25 | Sujet : Spec Ops : The Line - The horror ... The horror ...
Je suis prêt à vivre cette expérience, puis après tout, même si ce n'est pas vraiment la même chose, Heavy Rain m'avait déjà marqué quand je l'avait fait, un film interactif à plusieurs fin possible, plusieurs fin possible pour les héros également, ce qui m'avait quand même mis sur le cul.
C'est pour sa, qu'il faut que je me penche dessus pour me faire une réel idée de l'ambiance qui s'en dégage, j'aime aussi quand les jeux sont immersif comme sa. ^^ The easiest way to destroy your enemy is to take them down from the inside, right?
Posté le 16 décembre 2012 à 22:30 | Sujet : Spec Ops : The Line - The horror ... The horror ...
C'est une expérience unique comme Heavy Rain quoi mais je la trouve quand même plus subtile !
Après, c'est pas tant le fait qu'il y ait plusieurs fins qui rend le jeu si bon je trouve ! Et puis, comme je l'ai déjà dis ( ou pas, je ne sais plus) : Contrairement à Heavy Rain, tes choix moraux n'ont pas d'incidence sur le reste de l'aventure mais sur toi, en tant que joueur ( si tu parviens à être immergé au sein même du récit ) !
Sinon, oui, je le trouve ultra immersif et même Siegfried me l'a confirmé !
Posté le 17 décembre 2012 à 09:38 | Sujet : Spec Ops : The Line - The horror ... The horror ...
même dans les jeux vidéo tu nous ponds des pavés
comme je n'aime pas les jeux de guerre (notamment ceux promouvant les US) je ne pourrai pas partager le plaisir que tu as eu en jouant à ce TPS qui m'a l'air très conventionnel....
Posté le 17 décembre 2012 à 11:25 | Sujet : Spec Ops : The Line - The horror ... The horror ...
Ok tu m'as convaincu, j'le DL quand je rentre chez moi à midi. Mais l'horreur, l'horreur... Quand même. Je joue à Amnesia moi, monsieur, ça peut pas être ça l'horreur !
Pis tu parlais de l'ending de celui-ci comme étant un des meilleurs, bah tu m'en reparlera avec l'ending de The Witch's House. (et ce n'est même pas un troll, le jeu a plusieurs ending, et elles sont énooooormes, j'te spoil pas plus, on en reparlera)
Jiraya le Cochon a dit :
Mais c'est la porte ouverte à toutes les véranda !
Posté le 17 décembre 2012 à 11:57 | Sujet : Spec Ops : The Line - The horror ... The horror ...
J'suis désolé mais Marlon Brando a dit que c'était ça l'horreur.
Non blague à part, "The horror ... The horror", c'est la réplique culte d'Apocalypse Now avec tout le sens qui va avec ( et ça colle bien avec Spec Ops également d'où mes multiples comparaisons avec ce film).
Humm à voir pour l'ending, mais en même temps, quand je balance que c'est le meilleur ending, fallait que je m'attende à voir des gens me balancer l'inverse.
Y'en a un qui m'a conseillé Deadly Premonition ( exclue 360 mais bientôt sortie PS3 reliftée vers mars à moitié prix). Il a l'air prometteur en tant qu' "expérience de jeu" lui aussi.
J'aurais pas le temps de jouer à ton jeu avant une semaine mais s'il est si court que ça, je le passerais avant les autres ( fuck Steam et ses promo de ouf qui te font acheter 10 jeux en deux jours ).
Posté le 17 décembre 2012 à 14:49 | Sujet : Spec Ops : The Line - The horror ... The horror ...
J'en avais entendu parler au loin, mais j'avais surtout en tête que c'était un énième CoD-like, donc sans grand intérêt pour ma part :/
Pourtant, après avoir lu ton ressenti, je pense que je vais l'ajouter à ma liste de jeux que je dois essayer quand j'aurai un peu plus de temps lolChallenge Final Fantasy VII :
• Cloud Solo Character Initial Equipement •
Posté le 17 décembre 2012 à 19:00 | Sujet : Spec Ops : The Line - The horror ... The horror ...
J'avais testé la démo par curiosité et franchement, je l'avais abandonné avant d'aller jusqu'au bout.
Disons que ça présentait le tout début du jeu, c'est ultra classique scénaristiquement. Tu sens déjà ce gameplay qui va pas très loin et t'avais limite envie de dire que ça pue les stéréotypes.
Par contre, à force d'entendre plein de bonnes critiques sur le scénario ( j'en attendais juste des coups de gueule entre les trois personnages principaux mais heureusement, ça va encore plus loin), ça m'a poussé à le faire. C'est assez dingue en fait car depuis que j'ai fais ce jeu, je me sens à même de ressentir le jeu d'acteur de Christopher Walken de Voyage au bout de l'enfer et Martin Sheen / Marlon Brando de Apocalypse Now ...
Spec Ops, ça me fait penser à Nier que j'aurais lâché complétement si on ne m'avait pas dit que ce jeu possède un potentiel scénaristique ( car le gameplay de Nier me parait quand même un peu mal branlé dans l'ensemble, dans le genre pas peaufiné ). Dans le même genre, j'en parle au dessus mais Deadly Premonition a l'air excellent pour l'expérience de jeu ( et tout aussi pas super génial niveau gameplay et graphismes techniques).
Alucard a dit :
même dans les jeux vidéo tu nous ponds des pavés
comme je n'aime pas les jeux de guerre (notamment ceux promouvant les US) je ne pourrai pas partager le plaisir que tu as eu en jouant à ce TPS qui m'a l'air très conventionnel....
Je ne force personne mais comme j'ai dis, celui-ci est très différent et ne promouvoie rien concernant les Etats-Unis ( ce sont même les américains les plus mal vus du jeu ).
[Ce message a été édité par son auteur pour la dernière fois le 17 décembre 2012 à 19:56]
Posté le 21 décembre 2012 à 15:02 | Sujet : Spec Ops : The Line - The horror ... The horror ...
Je viens d'acquérir ce jeu, je posterais donc mes ressenties au fur et à mesure que j'avance dans le jeu. The easiest way to destroy your enemy is to take them down from the inside, right?
Posté le 21 décembre 2012 à 17:22 | Sujet : Spec Ops : The Line - The horror ... The horror ...
Bon, bah j'ai plus qu'à espérer que tu adores.
J'aime bien conseiller des jeux mais j'ai toujours peur d'avoir causer des investissements qui ne plaisent pas malgré tout.
Bon en même temps, Spec Ops c'est 10-20 euros donc ça va.
Posté le 21 décembre 2012 à 22:35 | Sujet : Spec Ops : The Line - The horror ... The horror ...
Ah ba c'est du propre sa !
Non mais à défaut de payer mes jeux PS3 parce que je ne l'ai pas cracké ( sinon je dlerais aussi les PS3 ), je me venge sur les jeux PC ! Je ne pratique même pas Steam.
Je joue au jeux Steam sans steam The easiest way to destroy your enemy is to take them down from the inside, right?